Le suicide est un enjeu majeur de santé publique. Pour renforcer sa prévention, il est essentiel de libérer la parole autour de la souffrance psychique. De nombreux dispositifs d’aide existent en France, mais encore faut-il oser les solliciter. Dans ce contexte, les témoignages de personnes ayant traversé une crise suicidaire jouent un rôle clé : ils réduisent la stigmatisation, favorisent l’identification, stimulent la recherche d’aide et transmettent un message d’espoir.
Le projet « Les Ulysses » s’inscrit dans cette dynamique. Inspiré de la figure mythologique d’Ulysse, il met en lumière des récits de personnes ayant surmonté une crise suicidaire, en prenant en compte leurs luttes internes, les obstacles externes et les soutiens reçus. Ces témoignages, inédits à visage découvert, valorisent les ressources – personnelles et collectives – mobilisées pour traverser l’épreuve.
Ce projet participatif donne une voix à celles et ceux qui ont vécu l’indicible. Il ne s’agit pas simplement de recueillir des récits, mais de reconnaître la valeur des savoirs expérientiels dans une démarche de co-construction. Fondé sur des études scientifiques démontrant l’effet protecteur des témoignages positifs en matière de suicide (effet Papageno), « Les Ulysses » propose une nouvelle voie : celle du rétablissement, du lien, et surtout de l’espoir.
Le projet Les Ulysses, centré sur la prévention du suicide à travers des récits de vie et le média de la bande dessinée, s’appuie sur une large coordination inter-institutionnelle.
Le projet Les ULYSSES est porté par plusieurs structures partenaires engagées dans la prévention du suicide, avec la participation active de coordinateurs territoriaux (CLSM, CPTS, PTSM) qui assurent le lien entre les acteurs sanitaires, sociaux, médico-sociaux et éducatifs. Il mobilise notamment le Groupe Hospitalier Littoral Atlantique, représenté par Émilie Sauvaget (docteure en psychologie, psychologue coordonnatrice prévention suicide), Marion Turpin (psychiatre), Stéphanie Thomas (infirmière) et Hélène Herbrecht (attachée administrative), toutes quatre impliquées dans la coordination et le suivi du projet. Le Centre Hospitalier Camille Claudel à La Couronne est représenté par Bénédicte Serra (cadre de santé, coordinatrice prévention suicide), tout comme le Centre Hospitalier Georges Renon à Niort, représenté par Yasmina Clergeaud (cadre de santé, coordinatrice prévention suicide). Le Centre Hospitalier Henri Laborit et le Centre de Prévention Suicide de Poitiers sont représentés par Jean-Jacques Chavagnat (psychiatre) Anne-Sophie Quenette (infirmière) et Nathalie Gourdon (secrétaire). Le Centre Hospitalier de Saint-Jean-d’Angély est représenté par Florian Cady (psychologue, coordinateur santé mentale). Le dispositif VigilanS est représenté par Sandrine Reix (infirmière coordinatrice), le 3114 par Bill McKellar (psychologue coordinateur Poitou-Charentes-Limousin) et Manon Faity (assistante sociale). Le programme Papageno est représenté par Nathalie Pauwels, membre du comité stratégique, tout comme Jérôme Laniau (journaliste scientifique, Trois Petits Points). L’ARS Nouvelle-Aquitaine et l’ARS DT 17 sont impliquées via Nicolas Amelineau et Sophie Lefèvre pour le suivi institutionnel du projet.
Le pilotage du projet repose sur une organisation structurée autour de quatre types de réunions. Le comité stratégique, réunissant notamment Papageno, les cinq intercoordinations prévention suicide et le Centre de Prévention Suicide de Poitiers, se réunit deux fois par an pour définir les grandes orientations, garantir le cadre éthique et scientifique, valider les priorités d’action et mobiliser les ressources nécessaires. Le comité de pilotage, qui inclut les cinq coordinations territoriales, le 3114 et VigilanS, se réunit une fois par mois pour mettre en œuvre les objectifs définis, répartir les missions, suivre l’avancement du projet et évaluer les résultats sur les plans qualitatif et financier. Le comité de projet, mobilisé chaque semaine avec Diode Production et le GHT Littoral Atlantique, assure le suivi opérationnel : organisation des entretiens cliniques, coordination logistique, production audiovisuelle, communication presse et rédaction des synthèses. Deux réunions annuelles sont consacrées à la communication avec le service dédié du GHT, afin de valider les supports diffusés, affiner les messages transmis et organiser la valorisation du projet lors des temps forts (colloques, événements, médias).
Le projet est mené en partenariat avec les CLS, CLSM, CPTS, PTSM et GCSM. Il bénéficie d’un soutien fort de la MSA locale, impliquée à la fois sur le plan opérationnel (coordination territoriale) et financier (cofinancement du projet), notamment au sein des comités de projet.
La communication autour du projet repose sur plusieurs leviers : des témoignages vidéos, accessibles via des liens depuis le site du 3114 et celui du programme Papageno, redirigent vers la plateforme lesulysses.fr. Ces vidéos, utilisables librement par les partenaires dans le respect des conditions prévues, seront présentées lors de colloques professionnels, et diffusées auprès des sentinelles MSA, des syndicats professionnels (agriculteurs, forces de l’ordre, etc.) et dans la presse. Des flyers et affiches sont en cours de réalisation pour diffusion auprès des structures partenaires. Le projet bénéficie déjà de relais médiatiques, notamment via Le Littoral et France 3 Nouvelle-Aquitaine, et vient compléter utilement les dispositifs existants.